Pourquoi vous avez intérêt à remplacer votre chaudière fioul
Les chaudières fioul neuves sont interdites en 2022, mais devez-vous remplacer la vôtre ?
Les chaudières fioul sont en effet interdites à la vente dès le 1er juillet 2022, et l'Etat souhaite faire disparaître totalement le fioul dans le chauffage d'ici 10 ans.
Comme toujours, l'Etat commence par un mécanisme d'incitation, nous y reviendrons en détail : soit vous saisissez cette opportunité maintenant, et en tant que "pionnier", vous êtes largement aidé financièrement, soit vous attendez de ne plus avoir le choix et vous faites le remplacement totalement à vos frais.
En remplaçant votre chaudière fioul par une pompe à chaleur (ou une chaudière à granulés dans le cas des très grandes maisons), vous participez à éradiquer l'énergie de chauffage la plus polluante, et vous vous assurez une économie considérable sur votre facture de chauffage.
En choisissant de le faire dès maintenant, vous réduisez notablement l'investissement nécessaire : nous ferons ici le point des aides en vigueur.
L'article de Capital
C'est un grand media généraliste qui s'est, cette fois, penché sur la question et sa conclusion est très claire :
Rénovation énergétique : pourquoi vous avez tout intérêt à remplacer votre chaudière fioul
Téléchargez le PDF de l'article de Capital
Une énergie polluante
En France, le fioul reste la 3ème énergie de chauffage dans l'habitat, avec environ 3,5 millions de logements (dont 85% de maisons individuelles) qui l'utilisaient encore en 2018.
Avec 324 grammes de CO2 par kWh de chaleur produit en moyenne (un chiffre qui se dégrade considérablement si la chaudière est ancienne avec un faible rendement), une chaudière fioul émet environ 6 fois de CO2 qu'une pompe à chaleur (49 grammes).
Et on ne parle ici que du CO2 dont le pouvoir de réchauffement global n'est plus à prouver.
Il faudrait aussi parler de la pollution de l'air aux particules fines, une pollution qui provoque plus de 40 000 décès prématurés en France chaque année...
Le bâtiment, et notamment le logement, étant un secteur important dans les émissions de gaz à effet de serre, l'Etat s'est fixé comme objectif, dans sa stratégie bas carbone, de réduire de 50% les émissions directes de gaz à effet de serre dans le secteur du bâtiment d'ici 2030 et de 87% à l'horizon 2050.
On comprend pourquoi sa stratégie passe par l'interdiction du fioul dans le chauffage, une interdiction déjà en vigueur dans certains pays d'Europe du nord.
Une énergie ruineuse
Même si la conjoncture actuelle aurait plutôt tendance à tirer le prix du fioul à la baisse, la facture de chauffage des ménages qui utilisent le fioul comme énergie reste parmi les plus élevées, avec une moyenne oscillant entre 1500 et 3000 euro par an selon l'âge de la maison, sa situation géographique, sa taille, etc.
Il existe pourtant des alternatives éprouvées depuis de longues années : la pompe à chaleur air-eau convient parfaitement dans au moins 95% des cas, la chaudière à granulés apportant quant à elle une solution aux quelques maisons trop grandes ou trop difficiles à isoler.
L'économie attendue va de 40 à 60% dans le cas de la pompe à chaleur air/eau, et de 25 à 50% dans le cas de la chaudière à granulés de bois.
Des incitations fortes et des aides financières importantes
Ca ne durera pas - et après tout c'est bien normal - mais à l'heure où nous écrivons ces lignes il est encore possible de bénéficier de certificats d'économies d'énergie très élevés (de l'ordre de 3 à 5 000 €) lorsqu'on remplace une chaudière fioul autre qu'à condensation.
Il s'agit du dispositif Coup de pouce chauffage que nous expliquons en détail dans cet article.
L'Etat quant à lui verse une aide forfaitaire dont le montant est fonction du revenu fiscal de référence des ménages : MaPrimeRénov' peut atteindre 4000 € pour une pompe à chaleur air-eau, et jusqu'à 10 000 € pour une chaudière à granulés.
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Article rédigé le 7 avril 2021
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